(1873-1953)
Délégué à la Grande Assemblée d’Alba Iulia, qui, le 1er décembre 1918, a proclamé l’Union de la Transylvanie avec la Roumanie. Par la suite, il a été élu président du Conseil Dirigeant (c’est-à-dire le gouvernement de transition de la Transylvanie, jusqu’au 4 avril 1920). Chef de file du Parti National Roumain, président du Parti National-Paysan (à partir de 1926), président du Conseil des Ministres (1928-1930). Entre 1938 et 1944, il combat fermement les régimes d’essence totalitaire qui se sont succédé à la tête du pays : le régime autoritaire du roi Carol II, le mouvement legionnaire et la dictature militaire d’Antonescu. Il joue un rôle important dans les événèments qui précèdent et suivent de près le 23 août 1944, devenant, dans un premier temps, ministre sans portefeuille dans le premier cabinet Sanatescu. Lorsque, le 6 mars 1945, les communistes s’emparent du pouvoir, ils se proposent de détruire Iuliu Maniu et le Parti National-Paysan, jugés l’obstacle principal à la transformation de la Roumanie en un pays communiste. En juin 1947, le Parti National-Paysan est mis hors la loi et Maniu, Mihalache et les autres leaders sont arrêtés, jugés et condamnés. Agé de presque 75 ans au moment où il est arrêté, Maniu est condamné, le 11 novembre 1947, au cachot à perpétuité, en raison de « haute trahison et espionnage en faveur des anglo-américains ». Il est initialement incarcéré dans le pénitencier Galati et, à partir d’août 1951, à Sighet. C’est ici qu’il sera assassiné le 5 février 1953 et jeté dans une fosse anonyme, ce qui a rendu impossible l’identification de ses restes.