Le Mémorial de Sighet n’est pas dédié uniquement à la prison dans laquelle il a été installé, ni ne se propose de parler seulement de la résistance et de la répression dans la Roumanie communiste. Sa thématique s’adresse à toute une période, telle
qu’elle s’est déroulée sur le territoire du soi-disant « camp socialiste ». L’Albanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République démocratique allemande, la République socialiste fédérative de Yougoslavie, et la Tchécoslovaquie – les sept
pays satellites européens du système communiste (en dehors de la Roumanie) y sont présentés de manière synthétique, par des chronologies, des montages, des photos et par un ciblage sur les moments cruciaux. Il s’agit de : l’instauration du communisme, la terreur stalinienne, le XXe Congrès du Parti communiste de l’Union Soviétique, les révoltes de Berlin, en 1953, de Budapest, en 1956, le Printemps de Prague (1968), les grèves et les révoltes permanentes de Pologne (1968, 1970, 1976), dont le point culminant fut le mouvement Solidarité. La dissolution du système communiste, qui ne peut se maintenir au pouvoir que par la terreur, est suivie pas à pas, dès son avènement et jusqu’à l’échéance de l’année 1989, en passant par les mouvements d’émancipation.
Au fur et à mesure que le Musée a évolué, d’autres salles s’y sont ajoutées, dédiées respectivement aux mouvements de résistance anticommuniste d’Allemagne, de Hongrie, de Pologne, de Tchécoslovaquie et, bien sûr, de Roumanie.
Musée Sighet: Salle 23 – Les Pays de l’Europe de l’Est (1945 – 1989)
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