Les événements et les thèmes les plus débattus à cette occasion ont été: le Conflit soviéto-chinois. La construction du mur de Berlin. L’armement nucléaire et le « mouvement pour la paix ». « La paix froide ». La démission de Kroutschev et la stagnation brejnévienne. La fin de la collectivisation en Roumanie. Le gel idéologique, la condamnation « du révisionnisme ». Tentatives de « rééducation » des détenus politiques. La déclaration d’indépendence de Bucarest, avril 1964. L’amnistie générale de février-août 1964. Le commencement de la diplomatie tous azimuts. La mort de Gheorghiu-Dej et l’élection de Ceausescu à la tête du Parti ouvrier Roumain. La République socialiste de Roumanie et la nouvelle Constitution. Le dégel culturel, la réforme administrative. « La croissance de l’effectif » du Parti. « La grande révolution culturelle prolétaire » de Chine. « Le printemps de Prague » et sa répression. La position de la Roumanie et le début du culte de la personnalité. « Les thèses de juillet 1971 » (« la petite révolution culturelle de Bucarest »).
Parmi les présences remarquables à ce symposium, on mentionne les combattants anticommunistes Doina Cornea et Vasile Paraschiv, les historiens et les analystes Alexandru Zub (Iasi), Serban Radulescu-Zoner, Marius Oprea (Bucarest), Stéphane Courtois, Pierre Vallino, Michel Thomas Penette (France), Mircea Carp, Peter U. Weiss (Allemagne), Sanda Golopentia, Paul Michelson, Ladis Kristoff (Etats-Unis), Antonina Kuzmanova (Bulgarie), Anatol Petrencu (République de Moldavie), Jan Willem Bos (Pays-Bas).
La session finale du symposium de Sighet s’est déroulée sous la forme d’une table ronde, ayant pour thème “L’année 1968 en Tchéchoslovaquie et dans les autres pays du camp communiste”. Aux discussions a pris part l’ambassadeur de la République tchèque, M. Jaromir Plisek, qui a transmis à l’assistance le message de solidarité et de sympathie de Václav Havel. Le président de la République tchèque souligne l’importance de ce genre de rencontres, « qui contribuent à sauvegarder la mémoire commune des atrocités commises pendant le régime communiste et à transmettre ces témoignages-avertissements aux générations futures ». Par la même occasion, Havel met en évidence l’importance du Mémorial des Victimes du Communisme et de la Résistance de Sighet, et aussi son caractère unique, tout en appréciant le rôle qu’a eu dans sa création l’écrivaine Ana Blandiana.
L’organisation du symposium a été possible grâce à l’appui accordé par la Fondation Hanns Seidel, par l’Ambassade de la République tchèque à Bucarest, par le Centre tchèque de Bucarest et par l’Institut Polonais de Bucarest.