Cette exposition propose un résumé en images du Mémorial de Sighet et d’autres projets de la Fondation Academia Civica. Elle raconte la mise en place du projet et l’élaboration, par la Fondation Academia Civica de Bucarest, sous la direction de Ana Blandiana, du premier Mémorial des Victimes du Communisme du monde, dans une ancienne prison désaffectée et tombée en ruine, située aux confins de la Roumanie. Grâce à ce Mémorial, la ville de Sighetu Marmatiei est maintenant connue du monde entier. 40% sur les nombreux visiteurs (plus de 35.000 par année) sont des chercheurs et des touristes européens, américains et japonais. Pour les télévisions étrangères, les guides de tourisme culturel, les thèses de doctorat et les revues de spécialité, le Mémorial Sighet est un modèle d’évocation et de traitement du passé communiste ; on en apprécie l’esprit critique et la documentation scientifique tout aussi équilibrée que convaincante.
Le seul désavantage qui empêche une meilleure connaissance du Mémorial est la distance géographique, la situation de la ville de Sighet aux confins du pays. Le musée est connu plutôt par ouï-dire ; sa dévise « La mémoire comme forme de justice » et son patrimoine scientifique pionnier sont devenus des biens communs, qui courent le risque de se faire voler la paternité. Le but de l’exposition est de rappeler le parcours de combattant du Mémorial et de présenter quelques thèmes et quelques salles sur les 50 salles du Mémorial :
La géographie du système concentrationnaire (une carte des plus de 400 prisons, camps, lieux de déportation)
Le recensement de la population concentrationnaire (des chiffres, des données, des photos de prisonniers politiques de diverses catégories sociales)
La génération de la Grande Union exterminée dans le Goulag (les coryphées de l’Union de 1918, de Alba Iulia, Chisinau et Cernauti, ont presque tous, sans exception, été emprisonnés et beaucoup sont morts en prison).
La répression de la littérature (Lucian Blaga, Vasile Voiculescu, le lot Noica-Pillat et leur destinée humaine et littéraire).
L’exposition présente également, dans des instantanés photographiques, les personnalités ayant fondé, aidé ou visité le Mémorial.
Itinéraire
Braşov, le 21 septembre 2004, à la Maison des Mureşeni. Ioana Boca, secrétaire scientifique du Mémorial Sighet, Gh. M. Barlea, directeur du musée de Sighet, et Robert Furtos, muséographe au Musée du Mémorial des Victimes du Communisme, ont été du vernissage de l’exposition.
Eger, Ungaria, le 22 octobre 2004, à la Galerie de la Fondation « La ville porte secours ». En ouverture ont prononcé des allocutions Mircea Oprita, directeur de l’Institut Culturel Roumain de Budapest, Gheorghe Mihai Barlea, directeur du Musée Mémorial Sighet, et Andrea Dobes, muséographe au musée de Sighet.
Cluj, le 14 février 2007, à la Bibliothèque Centrale Universitaire. En ouverture ont prononcé des allocutions l’écrivain Ruxandra Cesereanu, les historiens Ioan Ciupea et Vali Orga, et, de la part du Mémorial Sighet, Ioana Boca.
Iaşi, le 24 mars 2007, à la Maison Pogor. Le vernissage de l’exposition a occasionné un débat animé par Lucian Vasiliu, auquel ont participé l’académicien Al Zub, directeur de l’institut « A. D. Xenopol » et membre du Conseil Scientifique du Centre International d’Etudes sur le Communisme, Ana Blandiana, présidente fondatrice du Mémorial, Romulus Rusan, directeur du Centre International d’Etudes sur le Communisme, Ioana Boca, directrice exécutive de la Fondation Academia Civica, des anciens détenus politiques, des invités de Iasi.
Bucarest, le 1er juin 2007, au Centre de Presse de la Société Roumaine de Radiodiffusion. Ont prononcé des allocutions Ana Blandiana, Romulus Rusan, Neagu Djuvara, Nicolae Noica, Mircea Martin et Sorin Ilieşiu.
Paris, le 17 novembre 2007, dans la salle de conférences du 64, rue Théophile Gautier, 16e arrond. L’événement a été organsié en partenariat avec la Maison de Roumanie. Par la même occasion, Ana Blandiana et Romulus Rusan, aux côtés de l’académicien Alexandru Zub et de Ioana Boca, ont fait une présentation du Mémorial. La manifestation a été animée par le professeur Neagu Djuvara et par Victor Popescu, président de la Maison de Roumanie. Le mémorial a été évoqué par les historiens français Stéphane Courtois, Thierry Wolton, Radu Portocala, Cicerone Ionitoiu et par les chercheuses Ruxandra Cesereanu et Irina Talaban.
Bucarest, le 29 janvier 2008, à la Maison Monteoru. L’événement a célébré le 15e anniversaire de la fondation du Mémorial des Victimes du Communisme et de la Résistance.
Bucarest, le 11 septembre 2008, à la Galerie Dialogue. En ouverture ont prononcé des allocutions le critique d’art Ruxandra Garofeanu, curateur de l’exposition, Ana Blandiana, présidente de la Fondation Academia Civica et fondatrice, aux côtés de Romulus Rusan, du Mémorial Sighet, et Aurel Vlad, auteur d’une œuvre d’art qu’il a donnée au Mémorial et qui s’intitule « Le cortège des sacrifiés ». L’événement accueilli par la Galerie Dialogue s’inscrit dans une série d’actions censées célébrer le 15e anniversaire de la fondation du Mémorial Sighet.
