Dans la nuit du 18 juin 1951 fut mise en œuvre la plus ample action de déportation de l’histoire contemporaine de la Roumanie, après celle de janvier 1945 contre les ethniques allemands qui vivaient en Roumanie. 45000 personnes environ furent prises de chez elles et déportées dans la plaine du Bărăgan. Y furent amenés des ethniques roumains, allemands, serbes, bulgares, des réfugiés de Bessarabie et de la Bucovine du Nord, des aroumains. Ces gens furent chargés dans des wagons de marchandises, gardés par des militaires. Après dix à quatorze jours de trajet, ils furent jetés dans les champs et laissés se construire par leurs propres moyens des maisons en briques de torchis ou en terre, couvertes de chaume ou de roseaux. Pour justifier de cet isolement total, la Securitate lança la rumeur qu’il s’agissait de déportés coréens ! Dans ces agglomérations – au nombre de dix-huit – la plupart des déportés furent retenus pendant cinq ans, jusqu’en 1956, mais d’autres y sont restés pour toujours.
Des photos de la déportation, mais aussi des objets conservés depuis, essaient de reconstituer l’image des maisons de déportés du Banat au Bărăgan.
L’exposition a été réalisée par l’Association des déportés au Bărăgan de Timişoara.