L’une des catégories sociales les plus touchées par la répression communiste a été celle des médecins et des étudiants en médecine. Les disciples d’Hipprocrate ont représenté plus de 1,5% du nombre total des détenus politiques de Roumanie.
La salle « La médecine en prison » tente d’expliquer ce pourcentage élevé. D’une part, vu le caractère humaniste de leur métier et le serment professionnel qu’ils avaient prêté et qui les obligeait à traiter leurs patients avec la même compassion (même s’il s’agissait des « ennemis du peuple », des partisans ou des fugitifs poursuivis par la Securitate), les médecins sont vite devenus la cible préférée des communistes, qui voulaient annihiler toute trace de résistance et museler tous ceux qui refusaient d’adhérer à leur programme.
D’autre part, étant donné leur culture et la conception romantique de la médecine spécifique de l’époque, les médecins se sont activement investis dans les projets des partis démocratiques et ont refusé d’adopter le jargon médical communiste, dont la tendance était de « traduire » les notions, les phénomènes et mêmes les noms des maladies dans une étrange langue soviétique et de nier tout ce qui avait affaire à l’Occident.
