Les démolitions pratiquées à Bucarest dans les années 1980 par le régime de Ceauşescu ont été les plus graves opérations de destruction du patrimoine historique et culturel. La pièce fondamentale de ce projet était un palais présidentiel autour duquel devaient être concentrés les ministères et d’autres institutions publiques.
Sous ce prétexte, des monastères et des églises ont été détruits, dont certains ayant plus de 300 ans, ainsi que des maisons familiales, des immeubles et des édifices publics. D’autres églises ont été mutées ou complètement cachées à la vue par les nouveaux bâtiments. La démolition la plus notoire et la moins justifiable a été celle de l’ensemble du Monastère de Văcăreşti (XVIIIe siècle), situé en banlieue de la capitale. C’est là que la place devait être laissée en vue de la construction, jamais démarrée, d’un Palais de la Justice.
Quelques études de cas sur la démolition de certains centres urbains avec une spécificité traditionnelle montrent combien profondes ont été les blessures des démolitions aussi en province.