Sur le couloir à gauche de la salle d’accès, au-dessus des salles Brătianu, quelques salles, avec une architecture segmentée par des arcades, sont dédiées à Iuliu Maniu, un des pères de la démocratie roumaines, mort, comme Gheorghe Brătianu, dans l’établissement pénitentiaire de Sighet, la même année 1953.
Grâce à son attitude exemplaire dans la vie publique, Iuliu Maniu devint, entre le 23 août 1944 et juillet 1947, un symbole de la résistance démocratique contre la communisation pays. Mais il finit par se voir intenter un procès pour « crime de haute trahison ». Le 11 novembre 1947, il fut condamné à la prison à vie, dans le cadre du procès fabriqué aux leaders du PNP, après la mise en scène de Tămădău.
Les photos et documents présentent des moments en famille, ainsi que des aspects de l’activité politique de Maniu avant 1918. Un panneau met en évidence le rôle important qu’il a joué dans les événements qui ont mené à la Grande Union. D’autres images présentent Iuliu Maniu dans le contexte de l’entre-deux-guerres et de la seconde guerre mondiale, s’opposant à toute forme de régime autoritaire. L’exposition se termine par la présentation de certaines séquences de l’activité politique de l’après-guerre, pendant les élections de 1946, ainsi que par des images et déclarations prises pendant le procès du PNP, soldé par des centaines d’années de condamnation.
La valeur de l’exposition, réalisée par le Centre international d’études sur le communisme, est importante grâce à la présence d’objets ayant appartenu ou ayant été employés par Iuliu Maniu, offerts au Mémorial par Mesdames Clara Boilă de Cluj, Aurelia Ghinea, Flavia Bălescu et Rodica Coposu de Bucarest.